Second essai en mer

  • 28 octobre 2022
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Vendredi 28 octobre 2022, la date tant attendue de la mise à l’eau de l’Escargot dans la baie d’Alicante arrive enfin. Il s’agit de vérifier que les nouveaux moteurs FIMEA N80L fonctionnent comme prévu, et de tester tous les systèmes, dont le nouveau groupe hydraulique de direction, la génération d’énergie solaire, le système de gestion des batteries…

Avant 7 heures du matin, Yuri et Germán, du chantier 360a3, sont déjà au travail. Une fois les dernières finitions effectuées à bord (fermeture de tous les passe-coques, mise en place du capteur DST810, vitesse, profondeur et température), l’Escargot commence son chemin à 7h20 du hangar vers la zone de mise à l’eau. Le grutier de Varadero STA doit commencer le transfert sur la grue à 8h30 alors le chemin se fait tranquillement à un bon 1 km/h au rythme des bips sous un beau ciel violet.

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Tout se passe parfaitement : le transfert de la remorque motorisée vers le travel lift comme la descente dans la “piscine”.

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Une petite pose des capitaines avant la mise à l’eau

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Contrairement à l’opération identique de février, pas de fuite d’eau dans les cales, donc on peut mettre tous les systèmes en route :

  • les pompes du système de refroidissement des moteurs
  • le groupe hydraulique pour la direction
  • l’électronique de gestion des moteurs
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Alex, le capitaine à nos côtés pour l’essai en mer, demande à vérifier le fonctionnement du treuil d’ancre avant le départ, ce qui nécessite la mise en route du circuit 24Vdc dédié au treuil et à la pompe hydraulique d’ouverture du casier à chaîne. On libère l’ancre, tout fonctionne également, donc nous donnons l’ordre au grutier de nous détacher.

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La première opération est de sortir de la “piscine” du grutier, et d’aller s’amarrer à notre place de ponton. La manœuvre se passe bien. À un moment donné, le capitaine, qui découvre le système, a l’impression que les moteurs ne répondent plus aux commandes. Pour ne pas prendre de risque, on fait un cycle de redémarrage des contrôleurs et tout refonctionne ce qui nous permet de nous amarrer. Une relecture du journal d’erreurs ne donne rien sur cet incident. C’était peut-être juste une erreur de perception, car c’était la première fois qu’Alex avait un système de propulsion électrique entre les mains. À surveiller…

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Une fois à quai, tout le monde s’active pour finaliser les préparations, comme la vérification de l’alignement des gouvernails sur le système hydraulique. Ne parvenant pas à avoir les deux gouvernails parfaitement parallèles, le technicien hydraulique décide qu’il faudra une modification du système dans quelques jours pour ajouter une vanne et permettre l’alignement.

Alors on largue les amarres, et c’est parti pour un tour d’environ 1 heure dans la baie d’Alicante. La sortie du port se fait tout en douceur, sans aucun bruit si ce n’est pour les pompes de refroidissement, car nous gardons les cales de poupe ouvertes afin de surveiller les systèmes.

Une fois les phares rouge et vert passés, on pousse un peu plus sur les manettes et on arrive à 4 à 5 nœuds. On commence l’évaluation de la sortie en mer en prenant quelques points de mesure de consommation électrique à différentes vitesses. À 4 nœuds, on consomme 5 kW. À un peu plus de 8 nœuds, on tire 73 kW sur les batteries. La vitesse maximale mesurée est de 8,5 nœuds.

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Il est ensuite temps de démarrer la génération d’électricité par les panneaux photovoltaïques. Les panneaux sont couverts de poussière ayant passé plus de 10 mois dans le hangar, nous avons donc d’assez faibles attentes. Une fois les 40 panneaux connectés aux 4 chargeurs MPPT, on génère 5kW. Nous sommes ravis d’avoir pu vérifier qu’en gardant l’Escargot à 4 nœuds, l’écran d’affichage de la consommation du contrôleur des batteries montre 0 kW qui entrent ou sortent. Notre propulsion est bien uniquement effectuée grâce au soleil!

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À la poupe de l’Escargot, nous n’entendons que le bruit de l’eau, pas celui des moteurs, et bien sûr nous n’avons pas les désagréments de fumées ni d’odeurs de pétrole.

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Nous rentrons à notre lieu d’amarrage très satisfaits : les nouveaux moteurs fournissent le couple et la puissance attendus, et nos hélices, bien que n’étant pas optimisées pour les nouveaux moteurs, procurent une propulsion convenable.

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Voici la courbe de consommation électrique par rapport à la vitesse de l’Escargot, dans des conditions de navigation idéales :

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Courbe de consommation / vitesse

Et voila la route de notre essai d’une heure en mer dans la baie d’Alicante :

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