Second essai en mer
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Jusqu’à ce jour, l’Escargot n’était sorti en mer que pour les essais dans la proximité du port d’Alicante. Ce matin, nous avons mis le cap sur Tabarca, une petite île à 10 miles nautiques au sud d’Alicante, en face de la pointe de Santa Pola.
Un joyeux équipage nous accompagne : Tonton Benoît (“le plus beau et le plus fort”), frère de Ludivine et ses deux filles, Léa et Cassie, sont avec nous pour cette première excursion. Nous avons également Alex, notre capitaine pour les essais de l’Escargot.
Cette sortie est l’occasion de tester le contrôle hydraulique des gouvernails sur une navigation de quelques heures, et les équipements de mouillage en arrivant à Tabarca.
On largue les amarres à 8h45.
Tonton Benoit est un Chef (vrai de vrai), et il nous a préparé des casse-croûtes de compétition et une salade composée, sur le plan de travail du bar de l’Escargot (le “Barracuda”) et une vue panoramique sur la mer. On remarque dans le hublot derrière lui une vedette rapide qui fonce sur nous…!
C’est la gendarmerie espagnole (Guardia Civil) qui nous fait une visite rapprochée. L’Escargot n’a que son pavillon français et numéro d’immatriculation pour l’identifier. Ils sont venus voir ce qu’était ce catamaran à moteur avançant à seulement 6 nœuds et portant une drôle de superstructure. Je me voyais déjà avoir droit à une inspection des papiers du bateau, des équipements de sécurité, etc. mais non, après une minute d’observation, ils ont remis les gaz et sont repartis à plus de 15 nœuds.
J’ai pris plusieurs mesures pendant cette sortie. Ici, je contrôle la vitesse de rotation de l’arbre tribord. 12,1 Hz, soit 726 RPM, avec une puissance consommée de 8,9 kW.
À 11:00, on a jeté l’ancre, avec 3,5 mètres sous la coque, soit un bon 4,5 mètres d’eau. Nous avons dû recommencer la manœuvre d’ancrage, car la première tentative ne tenait pas.
Ensuite, c’est l’heure de la baignade…
Sur le chemin du retour, le soleil commençait à bien monter dans le ciel. Nous avons navigué entre 6 et 7 nœuds. Sur cette photo, on peut noter la vitesse de 6.6 nœuds avec une consommation nette de 17 kW, alors que nous avions 3 ou 4 kW de génération solaire, donc une consommation d’environ 10 kW par moteur.
On contrôle cette information sur le moteur bâbord, tournant à 14.1 Hz, ou 846 RPM, avec une consommation mesurée par le contrôleur du moteur à 15.7 kW à cet instant.
À 13h20, nous étions de retour à notre emplacement dans le port de Varadero STA. Le système de gestion de la batterie indiquait 32% restant, et affichait l’alerte de faible charge, avec un petit bip sonore régulier. Cela correspond à ce que nous avions estimé : 20 miles nautiques à une vitesse moyenne à 6 nœuds, c’est 3,33 heures de navigation. À 6 nœuds on consomme environ 20 kW, et en prenant en compte que nous avons généré environ 15 kWh d’énergie grâce au soleil, cela nous donne une consommation nette d’un petit peu plus que 50 kWh. Sur une batterie de 72 kWh, ça nous donne bien 31% restant au retour.
Quelle belle première excursion à bord de notre navire!
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